Anne-Catherine Péchinot, Directrice Générale de la franchise Rent A Car
[Franchise Magazine, par Olivia Leroux] –
Où en est le développement du réseau Rent a Car ?
Rent a Car compte aujourd’hui 330 agences de locationautomobile en France, dont 180 en franchise, détenues par 51 entrepreneurs franchisés. Beaucoup de nos partenaires sont multi-franchisés, conformément à notre volonté, historique, de leur permettre de grandir à nos côtés. A l’autre extrémité, une partie de nos franchises sont des micro-franchises. Un modèle que nous utilisons dans les zones de chalandises trop petites pour y installer une agence classique, mais où la demande est en revanche réelle, notamment de la part des grands comptes, mais aussi sur le créneau de l’assistance qui, pour mémoire, représente 30 % de l’activité de Rent a Car et l’une de ses grandes forces et source d’attractivité sur son marché. Ces micro-franchises sont confiées à des carrossiers, dépanneurs ou autres professionnels de l’automobile.
Quels sont vos projets d’expansion pour l’avenir ?
Notre réseau est resté stable ces dernières années, mais il nous reste des zones à conquérir. Nous ne sommes par exemple pas encore présents à Troyes, Angoulême, Auxerre ou Cherbourg où le potentiel lui est bien là. Par ailleurs, nous comptons sur nos franchisés existants pour continuer à grandir. Moyennant quoi notre développement va continuer, à un rythme harmonieux, sans précipitation ni que quiconque ne prenne de risque inconsidéré. Nous avons un objectif de croissance maitrisée sur les prochaines années, sans doute avec 5 à 10 ouvertures par an.
Comment évoluent les performances de l’enseigne ?
Le chiffre d’affaires du réseau a progressé de 16 % en 2016, ce qui est très satisfaisant, et nous sommes sur une bonne tendance en 2017 puisque notre CA a encore gagné 10 % au premier semestre. Rent a Car est aujourd’hui le numéro 1 de la location de proximité en France, devant son concurrent Ada. Notre volonté est de le rester, durablement et de manière incontestée.
L’activité de nos agences est très équilibrée : 1/3 auprès d’assisteurs et de grands comptes, 1/3 auprès de particuliers et 1/3 auprès de TPE et PMI locales. Ce sont les trois piliers de Rent a Car. Quand ce mix est respecté, les agences sont solides.
Quel regard portez-vous sur l’émergence des nouveaux acteurs de la mobilité qui viennent concurrencer les loueurs traditionnels ?
La concurrence des nouveaux acteurs ? Nous prenons cela plutôt comme une opportunité. On voit bien que les lignes sont en train de changer, que la possession d’une automobile n’est plus une fin en soi. Or, dans ce contexte, les loueurs avec des réseaux physiques ont leur mot à dire et la possibilité d’aller conquérir une nouvelle clientèle. Nous avons ainsi développé une offre de location et d’assurance pour les chauffeurs Uber. Déjà 600 d’entre eux roulent en Rent a Car.
La digitalisation aussi, bouleverse aussi les habitudes. C’est pourquoi nous avons pris, en 2016, la décision de créer la start up Studio qui abrite un certain nombre de sociétés innovantes qui nous aident à travailler à de nouveaux outils et à élargir notre champ de réflexion. Le libre-service, par exemple, est en train d’être industrialisé dans le réseau Rent a Car, après des tests sur quelques villes.
Pourquoi avoir mis fin en juin à l’accord de co-branding qui liait Rent a Car et Budget depuis 2015 ?
Sur les 330 agences Rent a Car, 200 avaient adopté la double bannière. Mais ce partenariat, lancé en 2015, s’est avéré trop compliqué à mettre en place, entre deux entreprises n’ayant pas forcément la même culture, et les résultats attendus n’étaient pas au rendez-vous. Nous y avons donc mis fin, d’un commun accord, le 30 juin. Les deux enseignes reprennent leur indépendance, chacune va à l’avenir se concentrer sur son propre développement. Les 200 franchisés concernés par le co-branding vont progressivement retrouver leur enseigne unique, Rent a Car, avec, c’était prévu dans leur avenant en cas de changement de cap, l’aide financière de la tête de réseau.
Source : Franchise Magazine